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ARHEOLOGIA DIN TRANSILVANIA
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ACTA TERRAE

SEPTEMCASTRENSIS

V, 1  

Special number

(Bibliotheca Septemcastrensis, XVII)

ISSN 1583-1817

 CONTENT

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The Society of the Living – the Community of the Dead

(from Neolithic to the Christian Era)

 Proceedings of the

7 th International Colloquium of Funerary Archaeology

Editorial board:

Editor: Sabin Adrian LUCA (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Members: Paul NIEDERMAIER (membru corespondent al Academiei Române), (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Dumitru PROTASE (membru de onoare al Academiei Române) (Universitatea „Babeş-Bolyai” Cluj-Napoca); Paolo BIAGI (Ca’Foscary University Venice, Italy); Martin WHITE (Sussex University, Brighton, United Kingdom); Michela SPATARO (University College London, United Kingdom); Zeno-Karl PINTER (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Marin CÂRCIUMARU (Universitatea „Valahia” Târgovişte, România); Nicolae URSULESCU (Universitatea „Al. I. Cuza” Iaşi, România); Gheorghe LAZAROVICI (Universitatea „Eftimie Murgu” Reşiţa, România); Thomas NÄGLER (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Secretaries:Ioan Marian ŢIPLIC (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Silviu Istrate PURECE (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Special number Editors: Sabin Adrian LUCA, Valeriu SÎRBU; Web editor: Cosmin Suciu

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with pictures and abstracts

Panoplie de guerrier et tombe de guerrier. Problème de la pertinence des trouvailles sépulcrales (d'après des exemples de culture de Przeworsk à la période préromaine précoce)

Tomasz Bochnak,

Uniwersytet Rzeszowski, Pologne,

tbochnak@univ.rzeszow.pl

La présente étude est consacrée au problème de la valeur représentative des panoplies de guerrier illustrée avec les trouvailles de la culture de Przeworsk dans la période préromaine précoce, c’est à dire à partir du milieu du III e siècle av. J.C jusqu’au début du I er siècle ap. J.C. (la culture de Przeworsk se développait dans la partie centrale et méridionale de la Pologne également dans la période postérieure, jusqu’au début du V e siècle aprés J.C. Voir : Dąbrowska 1988 ; 1988a; 2003; Kokowski 2003, où la bibliographie antérieure). La culture de Przeworsk s’était formée sous l’influence des Celtes sur le substrat indigène, et il ne faut pas négliger le rôle important, quoique difficile encore à estimer, des courants venus des milieux de la culture de Jastorf. Selon une opinion générale, les tribus des Bastarnes et des Sciri ont traversé les terres actuellement polonaises en se dirigeant vers le bassin du Prut et du Siret, où ils ont créé une culture nommée de Poieneşti-Lukaševka. Tout comme les peuples celtiques établis en enclaves, entre autres dans le sud de la Pologne et en Bohème, la population de culture de Przeworsk pratiquait la crémation. Sur le bûcher, à côté du mort, on plaçait de la céramique, certains outils et quelques armes que l’on détruisait rituellement après la crémation et mettait dans la tombe. Contrairement à la culture celtique, où, à partir de la phase LT C2 s’était répandu un rite funéraire insaisissable avec des méthodes archéologiques actuelles, le rite de la crémation et de la destruction de l’équipement funéraire s’était maintenu sur le territoire actuellement polonais jusqu`à la période des Grandes Migrations.

Les matériaux sépulcraux sont considérés comme une source primordiale des données pour la connaissance de plusieurs cultures archéologiques. Cette opinion est certainement due au fait que les trouvailles provenant d’habitats sont moins riches, il est difficile de le dater avec précision, leur analyse est pénible et ses résultats sont le plus souvent moins spectaculaires. Face à une telle disproportion, on est rapidement tenté de se former une opinion sur un fait culturel d’après les trouvailles sépulcrales, en prêtant une attention moindre aux résultats obtenus suite à une recherche sur les habitats. De cette façon, les matériaux sépulcraux deviennent-ils une source essentielle d’informations concernant la différenciation économique, la structure sociale, etc. d’une population donnée. Les inventaires funéraires sont pris presque comme un miroir du monde des vivants de l’époque.

Très souvent, la richesse de l’équipement funéraire est traitée comme une indication directe de statut économique. On admet par exemple, qu’une personne près de laquelle on a trouvé quatre fibules était plus riche que celle qui n’en avait qu’une ou deux. Un tel raisonnement peut paraître juste, mais il néglige certains facteurs qui peuvent rester en rapport avec l’équipement funéraire indépendamment du statut économique du mort. Il suffit de mentionner quelques circonstances, comme la saison, par exemple, durant laquelle la cérémonie funéraire avait lieu. Il est fort possible que, quand la crémation s’était déroulée dans une saison froide, la dépouille ait été habillée dans plusieurs couches de vêtements, tandis qu’en été, on pouvait déposer le corps en habits plus légers, avec moins de fibules.

La différenciation des modèles de l’armement dans les matériaux sépulcraux a servi d’élément utile à la reconstruction des relations sociales dans la plupart des travaux sur les nécropoles de la culture de Przeworsk à la période préromaine précoce et à la période des influences romaines, par exemple sur les sites de Domaradzice, Młodzikowo, Wesółki, Wymysłowo ainsi que dans les travaux théoriques (Jasnosz 1951, p. 280-282; Kostrzewski 1954, p. 271, 272; Gąssowski 1957, p. 25; Dymaczewski 1958, p. 416‑421, 429-432; Marciniak 1959, p. 50, 51, 55-57; Kietlińska 1963, p. 29-33; Dąbrowscy 1967, p. 78-80, Tab. E). Dans les recherches menées par K. Godłowski, la variété quantitative et qualitative de l’équipement des tombes de la culture de Przeworsk accompagnée d’une analyse planigraphique constituaient un élément primordial de la réconstruction des structures sociales. Déja dans ses premières travaux, K. Godłowski soulignait l’importance de la présence, dans les tombes, de l’armement et des éperons comme indice crucial permettant la distinction d’une partie des tombes masculines (Godłowski 1956, p. 202; 1957, p. 301-303; 1960, p. 70-84, Plan 3).

Ainsi, les panoplies trouvées dans les tombes deviennent objet de la reconstruction de l’image de guerrier d’une culture étudiée, et les différences entre panoplies en question semble être parfois à l’origine des conclusions trop avancées sur les « formations » supposées. En principe, ces « Waffenkombinationen » sont élaborées de deux façons.

Une première méthode consiste à distinguer plusieurs modèles d’armement, propres respectivement aux lanciers, à ceux qui se protègent par un bouclier, aux guerriers armés complètement, aux chevaliers, etc.

Un autre problème est posé par les combinaisons des armes, dites „Waffenkombinationen” soumises aux études concernant la coexistence et l’exclusion des éléments de l’armement dans les inventaires sépulcraux, parfois en liaison avec l’analyse planigraphique de la nécropole.

Les premières tentatives de la reconstruction des structures familiales à partir d’une planigraphie des nécropoles ont été entreprises par R. Hachmann qui avait examiné les matériaux de la nécropole de la culture d’Oksywie à Rzadz (actuellement Grudziądz-Rzadz) (Hachmann, 1951; 1956/57). Les panoplies présentes dans les inventaires analysés par R. Hachmann constituent un des critères servant à la reconstruction des structures sociales et des liens de parenté. R. Hachmann a aussi essayé de définir la variété de l’équipement des tombes provenant d’autres sites de Barbaricum européen, entre autres Grossromstedt, Kr. Apolda, (Allemegne), Kyrkbacken, Melly by, Stora Ro et Bankälla (Suède) (Hachmann 1956/57, Tab. 1-3; 1961).

Les méthodes élaborées par R. Hachmann étaient ensuite appliquées par d’autres chercheurs qui travaillaient sur la culture de Przeworsk (Marciniak 1957, p. 156-160; Ryc. 185; 1959; Okulicz 1971; Dąbrowska 1973). Le problème des panoplies de la culture de Przeworsk a été recemment étudie par B. Kontny (2001; 2002; 2002a) qui a minutieusement analysé la fréquence de l’apparition de catégories respectives de l’armement. Il s’est référé à la méthode appuyée sur le diagramme de Czekanowski, et ensuite il a présenté les résultats de son analyse sous forme des tableaux et des diagrammes. Les études concernant l’analyse planigraphique et la variété des panoplies présentes dans les inventaires sépulcraux de Barbaricum européen ont été menées aussi par les autres chercheurs qui continuaient et approfondissaient les études de R. Hachmann.

Les trouvailles provenant d’une nécropole situé dans le bassin de l’Elbe à Hamfelde, Kr. Herzogtum Lauenburg, ont servi à M. Kunst de principe de distinction des groupes de tombes aux inventaires variés, qui ont été analysés ensuite en fonction de l’âge du mort. (Kunst 1978). La coexistence des types d’armes différents dans les tombes découvertes dans le bassin de l’ Elbe et datés à la période ancienne des influences romaines a constitué un de sujets des recherche de T. Weski (1982). W. Adler, analysant l’armement trouvé dans les nécropoles situées dans la région de la basse Elbe a construit des schémas planigraphiques en prenant en considératon la localisation des tombes avec les armes dans les cimetières ( entre autres sur les sites de Ehestorf-Vahrendorf, Kr.  Harburg, Hamburg-Langenbek, Hamburg-Marmstorf et Putensen, Kr. Harburg). Il a aussi essaye de distinguer les types de panoplies et de définir leur variation dans les aspects géographique et chronologique (Adler 1993, 106-135). Les recherches de H. Schirnig et de W. Adler s’appuyaient sur les trouvailles du déclin de la période préromaine précoce (Stufe 1 selon Adler) et de la période des influences romaines (Schirnig 1965; Adler 1993, p. 101‑181). Parfois, à coté des armes on prend en considération encore d’autres éléments de l’équipement. Wolfgang Adler, par exemple, en créant des « classes » des guerriers, a distingué des « barbus », en prêtant ce nom aux morts dont les tombes ne contenaient pas de rasoirs (Adler 1993). En s’appuyant sur les modèles d’équipement, on construit des comparaisons statistiques entre les nécropoles respectives, et entre les cultures. Ainsi observe-t-on les transformations de modèle de l’équipement à travers les stades chronologiques respectifs.

Une autre méthode, appliquée le plus souvent pour compléter la première, consiste à ce qu’on analyse la fréquence de co-apparition de types particuliers d’armement. Pour ce faire, parmi toutes les tombes contenant des armes, on distingue par exemple celles avec des épées, et ensuite, en considérant un ensemble ainsi délimité comme fermé (100%), on détermine la fréquence de l’apparition d’une épée conjointement avec une pointe de lance, d’une épée avec des pièces métalliques de bouclier ou bien d’une épée comme l’unique élément d’armement. Les résultats ainsi obtenus sont comparés avec des données relatives à d’autres cultures, ou bien on observe les transformations dans la perspective chronologique.

M. Biborski dans son étude consacré a la typologie et à la chronologie des épées de la culture de Przeworsk de la période des influences romaines et du début de la période des Grandes Migrations, a présenté en détail la structure des panoplies contenant cette arme (Biborski 1978, 138-143). Une méthode analogique a été appliquée par P. Łuczkiewicz, qui a décrit la variété typologique et chronologique des épées utilisées par la population de la culture de Przeworsk à la période préromaine précoce (Łuczkiewicz 1997, p. 197).

La présence des épées dans les tombes celtiques a été analysée en détail par R. Pleiner (1993, p. 39-59). Il a présenté plusieurs tombes provenant des territoires celtiques (France, Suisse, Allemagne, Bohème Slovaquie, Hongrie, Yougoslavie, Roumanie). Pleiner a étudié aussi bien la fréquence des tombes avec des épées et leur pourcentage par rapport aux tombes masculines sans armes que les combinaisons de la co-présence des épées avec d’autres catégories d’armes (Pleiner 1993, p. 46, 47, 49, 50; Tabl. 2-4). Le problème de la coexistence des catégories différentes d’armes dans les tombes contenant des pièces métalliques de boucliers provenant du Barbaricum européen de la pèriode préromaine précoce et de la période des influences romaines a été étudié par N. Zieling (1989, p. 361-368).

Les méthodes présentées ci-dessus sont des moyens fréquents et traditionnels permettant une analyse statistique de base ; il faut pourtant signaler que le procédé mentionné n’est pas libre d’influences des facteurs supplémentaires qui peuvent, d’une façon notable, modifier le résultat final de recherches sur la composition des panoplies.

Effectivement, il existe plusieurs phénomènes qui, selon une conception classique de H. J. Eggers conduisent au remplacement de la culture vivante (die lebende Kultur) par une culture morte (die tote Kultur), découverte ensuite au cours des fouilles (die wiederentdeckte Kultur) (Eggers 1951). Une complication supplémentaire est due à une inclination naturelle à compléter une culture découverte avec des thèses ou des opinions propres aux « écoles » archéologiques par exemple « New Archaeology » ou Gender Studies.

Il ne faut pas oublier que le même phénomène constaté dans les matériaux funéraires peut être expliqué différemment. Prenons comme exemple les tentatives d’interpréter les panoplies trouvées dans les tombes de la période de La Tène ancien. Les différences entre les panoplies provenant des nécropoles du bassin de la Marne et de la Moselle et celles de la région du haut Rhin et du haut Danube a attiré l’attention entre autres de U. Osterhaus i H. Lorenz (Osterhaus 1966; Lorenz 1986). Selon Osterhaus, les différences dans les panoplies relèvent des façons différentes de combat; dans les bassins du haut Danube et du haut Rhin domineraient les « formations » proches de phalange grecque, tandis que la population qui a laissé des cimetières sur la Marne et sur la Moselle formerait des petits « groupes de combat », composés de guerriers équipés d’armes d’hast et dirigé par les chefs qui utiliseraient des épées. H. Lorenz prétendait pourtant, que les différences dans l’équipement des tombes de la phase de La Tène ancien reflétaient des traditions funéraires différentes, et non pas la variété réelle de l’armement (Lorenz 1986, p. 284).

Nous passons maintenant aux facteurs qui font qu’il ne faut pas, à notre avis, traiter les panoplies connus des sites sépulcraux comme source de reconstructions directes des « formations » militaires d’une culture donnée. Nous nous servirons d’exemples provenant de la culture de Przeworsk. Nous voulons pourtant souligner que la majeure partie des remarques ci-dessus a un caractère universel et reste d’actualité aussi par rapport à d’autres cultures de l’époque antique. On connaît à présent vers 2000 tombes de la culture de Przeworsk datant de la période préromaine précoce. Ce nombre permet donc d’observer certains phénomènes ou tendances saisis à l’aide de méthodes statistiques. La présence des armes dans les tombes constitue un des traits caractéristiques de la culture de Przeworsk pendant toute la durée de cette unité culturelle. La coutume de déposer l’armement dans les tombes provenant des cultures de Barbaricum de l’Europe Centrale est considérée comme un des éléments empruntés à la culture de La Tène (Dąbrowska 1988, 1988a). Selon les estimations données par T. Szustek, qui a analysé l’équipement de presque tous les ensembles liés à la culture de Przeworsk de la période préromaine précoce, publiés avant 2000, environ 17,1% des tombes datées à la phase A1 et à la phase A2 contenaient des éléments d’armement, tandis qu’à la phase A3 ce quota a augmenté jusqu’à 23,9% (Szustek 2000, p. 51, 52). D’après un autre chercheur, A. Błażejewski, l’armement entrait dans l’équipement d’environ 25% des ensembles funéraires trouvés en Silésie et datant de la période préromaine précoce, surtout des phases A1 et A2 (Błażejewski 1998, p. 159).

Il faut rappeler que la présence des objets militaires dans une tombe peut ne pas découler forcément des croyances et des idées résultant d’un seul domaine de la vie spirituelle propre à la culture analysée. On ne peut pas exclure que la coutume, que nous observons dans les trouvailles archéologiques, de déposer des armes dans les tombes reflète en réalité plusieurs croyances relatives aux différentes sphères de la vie spirituelle.

Il semble que la présence de l’armement dans les tombes peut témoigner d’au moins deux éléments des croyances s’appuyant sur des motivations distinctes :

  • Les armes constituaient une des marques du statut social et matériel du défunt. Cet équipement doit être probablement interprété comme une marque de soin apporté au mort pour lui garantir les conditions convenables dans l’au-delà. L’armement mis dans la tombe appartenait vraisemblablement au mort, mais sa composition pouvait ne pas être représentative par rapport à la panoplie propre à une société donnée (Czarnecka 1990, p. 89, 90 ; Godłowski 1992, p. 71).
  • Les armes étaient liées au rite funéraire et elles pouvaient avoir un rôle magique assurant la protection contre le pouvoir (supposé) du défunt. Cette fonction est parfois attribuée aux objets aigus et tranchants enfoncés dans la cavité funéraire (Liana 1968 ; Czarnecka 1990, p. 67, 68, 90, 91). Les objets utilisés aux besoins d’un tel rite n’appartenaient pas nécessairement au défunt. On ne peut pas exclure que parfois le fait de mettre dans une tombe un bouclier ou ces fragments ait pu avoir une signification apotropaïque, liée à sa fonction de pièce d’arme défensive (Kontny, 2002, p. 109). Nous pouvons donner comme exemple une coutume, observée à l’époque moderne chez les montagnards caucasiens Khevsoures. Après la mort des hommes de la famillie, le femmes portaient des fragments de cottes de maille cousus à leurs vétements (Borawski 2002). Dans ce cas-là aussi, les pièces des armes défensives placés sur le bûcher pouvait ne pas appartenir au mort.

La possibilité de reconstruire les ensembles d’armes utilisées par la population établie sur les terres polonaises dans la période préromaine précoce à partir des trouvailles d’armes dans les ensembles funéraires de la culture de Przeworsk est conditionnée par plusieurs facteurs.

Un de ces facteurs est constitué par les principes de l’équipement funéraire propre aux membres particuliers de la population d’une culture précise, en fonction du sexe, de l’âge, du statut social, de la position dans le groupe guerrier, etc. Les possibilités de la reconstruction des principes qui déterminaient le rite funéraire dans l’antiquité sont très limitées. Il est très difficile de restituer les principes qui déterminaient par exemple, dans quel cas une panoplie complète était accordée à une personne très jeune, pourquoi les femmes étaient ensevelies avec des armes (une série d’analogies ethnographiques démontrant une incompatibilité formelle entre le sexe de la personne morte et le type de dons funéraires qui l’accompagnaient dans la tombe a été établie par T. Malinowski (1967)). Pourtant, le plus souvent, on observe une co-relation entre un armement modeste (le plus souvent constitué par une seule pointe de lance) et le jeune âge du défunt. Les tentatives d’expliquer ce phénomène admettent que les jeunes guerriers étaient les plus souvent équipés uniquement en arme d’hast et une panoplie complète conviendrait plutôt à des hommes mûrs (Kunst 1978, p. 88-92; Czarnecka 1990, p. 109) . Malgré plusieurs essais, les archéologues n’arrivent pas à reconstruire une partie, probablement importante, des coutumes funéraires. Il n’est pas exclu que certains qualités des tombes et de leur inventaire ne soient interprétées autrement que leur signification primitive (Kontny, 2001, p. 92).

Un autre facteur dont dépendent nos possibilités de reconstruire une panoplie due guerrier de culture de Przeworsk reste le rang varié des catégories d’armes particulières, dont seulement quelques-unes pouvaient être traitées comme attribut de la position sociale qui justifiait l’équipement de la tombe d’un guerrier. Il semble que l’absence quasi totale de pointes des flèches ainsi que de projectiles de fronde dans les tombes de la culture de Przeworsk peut être interprétée comme un indice en faveur d’une hypothèse selon laquelle l’arme de ce type aurait un autre rang, probablement inférieure à celui d’épées, de boucliers et de lances. Dans quelques ensembles, on a trouvé seulement un ou quelques pointes de flèches, ce qui peut suggérer que selon les principes de pars pro toto, le carquois et peut être aussi l’arc n’a pas était mis dans la tombe, les flèches devant représenter un équipement complet.

Un élément encore, qui pourrait avoir une influence sur la reconstitution à partir des trouvailles sépulcrales de panoplies utilisées par la population de culture de Przeworsk est apporté par le savoir sur les coutumes locales de l’équipement funéraire.

Celles-ci seraient probablement limitées seulement à la population exploitant une nécropole donnée. La richesse des dons funéraires dépendait certainement de la possibilité d’utilisation du fer. Les nécropoles, dans lesquelles dominent les tombes équipées uniquement en céramique et les autres, où l’on rencontre seulement quelques menus objets en fer isolés, étaient vraisemblablement utilisées par les populations moins riches qui n’avaient pas la possibilité de mieux s’équiper, n’ayant pas les moyens d’acquérir un nombre important d’objets en métal, tels que des armes en fer, des outils ou des récipients en bronze.

En plus, dans certains cimetières, on remarque l’absence de quelques catégories d’armement. A Konarzewo, on n’a découvert qu’un seul exemplaire d’arme offensive − une épée à deux tranchants isolée ; il n’y a pas non plus d’umbos, quoique dans quelques tombes on ait trouvé des rivets correspondant à ceux qui servaient habituellement à fixer les umbos (Siciński 1988). À Varsovie-Wilanów, on a identifié 17 tombes contenant des armes de la période préromaine précoce, mais dans aucune d’elles, on n’a trouvé de trace quelconque d’un armement défensif − ni d’umbos, ni même de rivets isolés. Selon les critères admis par J. Marciniak, 13 parmi 17 tombes de Varsovie-Wilanów contenant des armes, doivent être considérées comme des tombes riches ou très riches (Marciniak 1957, p. 159, 160). En même temps, dans la nécropole citée, on n’a pas trouvé d’umbos, de manipules ni même de rivets isolés qui correspondraient aux rivets de boucliers.

A Zagorzyn, parmi 15 tombes de la période préromaine précoce, dans une seule (tombe 14), on a rencontré un umbo (Dąbrowski 1970). À notre avis, la structure des trouvailles dans les nécropoles mentionnées permet de prétendre que la population qui les utilisait se servait de boucliers dépourvus d’umbos en métal, ou bien que ces populations observaient un rite selon lequel on ne plaçait pas de boucliers ou de leur fragments dans les tombes.

Ce phénomène doit être lié ou bien à l’influence des traditions funéraires locales qui menaient à l’élimination des pièces métalliques de bouclier, ou bien avec un modèle d’armement de protection pratiqué qui se composait de boucliers fabriqués uniquement à partir de substances organiques (nous connaissons des nécropoles celtiques où on a observé une telle situation, comme par exemple à la nécropole de Kamenin en Slovaquie (Filip 1956, p. 417)) (Marciniak 1957, p. 159, 160; Kietlińska 1963, p. 31).

Le phénomène de la différenciation régionale de panoplies se laisse observer aussi dans la période des influences romaines. Pour la région entre Opole et Strzelce Opolskie, dans les inventaires des tombes datées à la phase B2/C1, même relativement riches, on constate l’absence presque générale d’épées, que l’on trouve par ailleurs dans les cimetières plus modestes situés sur d’autres terrains occupés par la population de culture de Przeworsk (Kaczanowski 2001, p. 59).

Un autre facteur qui réduit la précision de nos estimations concernant la reconstruction de panoplies typiques pour la culture de Przeworsk à la période préromaine précoce est le fait que la population de cette culture pouvait utiliser des armes fabriquées entièrement en matières organiques. Les boucliers dépourvus de pièces métalliques ne peuvent pas être identifíés, ce qui rend difficile l’établissement du quota des guerriers munis de boucliers. Si l’on avance une telle hypothèse, on peut admettre que le nombre de guerriers équipés de boucliers était en réalité supérieur au résultat découlant de la fréquence de l’identification de pièces métalliques dans les tombes (Hachmann 1967/57, p. 15; Czarnecka 1990, p. 106).

D’autre part, le nombre trop élevé de pointes de lances isolées peut être à l’origine d’une surestimation du nombre de guerriers, tandis qu’une partie de telles trouvailles pouvait être déposée dans les tombes pour des raisons magiques (Liana 1968, passim; Pełka 1987, p. 27). Rappelons aussi que les tentatives d’évaluer le quota des chevaliers à partir du nombre d’éperons ou de mors en fer trouvés dans les tombes peuvent être vaines ou trompeuses, parce que, comme on le sait, ces objets ne sont pas nécessaires à l’équitation.

Le contenu des ensembles funéraires et, ce qui s’en suit, la pertinence des panoplies qui en font partie et qui sont soumises à une analyse dite de combinaison d’armes sont étroitement liés au caractère du rite funéraire.

L’incinération avait lieu dans des endroits isolés, dits ustrinum. Après l’incinération (et, parfois, après l’extinction du bûcher avec de l’eau, ce qui semble être confirmé par l’aspect des ossements conservés mais fortement déformés par la suite d’un changement violent de température), les restes humaines et l’équipement étaient retirés du bûcher et lavés. A ce moment-là, on détruisait une partie de l’équipement, on tordait les épées, on écrasait les douilles de fers de lances, etc. Ensuite, les cendres étaient déposées dans une urne ou, plus souvent encore, directement dans la cavité funéraire et accompagnées de l’équipement du défunt. Nous devons prendre en considération une situation tout à fait plausible que parfois on ne prêtait pas le soin de transférer minutieusement, du bûcher jusqu’à la tombe, les ossements brûlés ou les éléments de l’inventaire. On peut supposer l’existence de telles circonstances à partir de certaines trouvailles provenant de la culture de Przeworsk de la période des influences romaines, par exemple les résultats de l’analyse d’une structure interprétée comme lieu de l’incinération à la nécropole de Korytnica. Pendant l’exploration de cette structure, on a trouvé, entre autres, des fragments de fibules et d’autres objets métalliques constituant probablement des restes d’incinérations successives et qui n’ont pas été déposés dans la cavité funéraire. Un transfert inexact, incomplet des restes de l’incinération dans la tombe est confirmé par la présence des fragments d’un même sigilé dans plusieurs inventaires funéraires (Tyszler 1999, p. 69, Skowron 2005, analyses inédites de A. Przychodni). Dans la nécropole de la culture de Przeworsk à Kuny datant de la période des influences romaines, dans l’ustrinum 1, on a trouvé, entre autres, un éperon, un fragment d’épée à un tranchant, un fragment de couteau, deux pointes de lances ainsi qu’une pièce métallique d’un fourreau (Skowron 2005).

En tenant compte des faits mentionnés, on ne peut pas exclure que pendant la destruction rituelle de l’équipement du guerrier, certains menus objets comme par exemple des rivets d’umbos ou des pièces métalliques de fourreaux d’épées à un tranchant, aient pu être omis lors du nettoyage du bûcher et rester dans ustrinum pendant l’incinération d’un autre guerrier et se retrouver ensuite dans l’inventaire d’une autre tombe faisant partie de la nécropole utilisée par une population donnée.

Il se peut que la présence des rivets isolés (rappelant ceux de bouclier) dans quelques tombes à Konarzewo puisse être liée avec un transfert rapide et mal fait d’une partie seulement de l’inventaire funéraire contenant des pièces métalliques de bouclier. A la nécropole de Glinki, dans trois tombes, on a découvert des pièces métalliques de fourreau de l’épée à un tranchant, et l’arme même n’a pas été retrouvée.

Il ne faut pas oublier non plus, qu’une partie des tombes découvertes pouvait être partiellement détruite (volontairement ou par hasard) et que ce fait n’a pas été toujours interprété correctement pendant l’exploration dont les résultats, parfois, ne se laissent plus vérifier à partir de publications et d’archives.

Puisque le point de départ d’une analyse des panoplies est constitué par des tombes à l’équipement relativement riche, qu’il est souvent plus facile de dater, ses résultats risquent d’être peu précis. Une grande partie des tombes plus modestes et dépourvues d’indicateurs chronologiques ne se laisse pas dater exactement et, par conséquent, les tentatives d’estimer l’évolution des proportions entre les tombes riches et les tombes modestes s’avèrent insatisfaisantes.

Les facteurs mentionnés ci-dessus limitent d’une façon notable la possibilité de reconstruction des panoplies utilisées par la population de culture de Przeworsk, aussi bien dans la période préromaine précoce que dans celle des influences romaines. A notre avis, les estimations concernant le pourcentage des « formations de guerriers » respectives et établies à partir du matériel puisé dans les tombes contenant des armes sont chargées d’importantes déformations qui résultent de différences de coutumes liées au rite funéraire. On ne devrait pas reporter directement les proportions de données concernant les types d’armement à la réalité d’avant plus de deux mille ans. Les données obtenues comme résultat de l‘analyse des panoplies propres à une culture ne peuvent pas être comparées sans restrictions aux matériaux relatifs à une autre unité culturelle, ni constituer un point de référence à ces derniers.

Pourtant, il faut se poser la question suivante : les statistiques montrant la fréquence de types d’armes particulières et de catégories d’armement sont-elles inutiles ? Certainement pas.

La différenciation des panoplies permet de formuler des remarques générales, relatives à quelques faits sociaux concernant la population de culture donnée, comme, par exemple, l’observation de la présence d’un groupe social dont les membres étaient ensevelis avec une panoplie tout entière, la part des importations qui se laissent identifier dans l’équipement et leur accessibilité aux représentants des couches sociales plus modestes et sont trouvées dans les tombes moins équipées, etc.

La variété des panoplies illustre, dans certaine mesure, les tendances générales dans les transformations de l’armement, tendances dépendant sûrement aussi bien de la propagation progressive du fer, que de l’évolution des méthodes de combat. De même, il ne faut pas oublier qu’en dehors des inventaires funéraires fermés qui contiennent des armes, nous ne disposons d’aucunes données qui permettraient de reconstruire les panoplies de la population de culture de Przeworsk dans la période préromaine précoce. Et, en fin de compte, les analyses de la co-existence et de l’exclusion mutuelle de quelques catégories de trouvailles permettent de vérifier certaines hypothèses concernant leur destination. Un bon exemple est fourni par le problème dit de couteaux longs, traités parfois comme une arme. Par rapport à la culture de Przeworsk, ce terme servait à définir les couteaux de longueur moyenne de 20-25 à 35 cm. On formulait des opinions relatives à leur destination militaire, se référant habituellement à des analogies dans d’autres cultures, aussi dans celle des Daces. On prétendait que le problème de fonction des objets de ce type pourrait être soumis à une analyse fondée sur la co-existence des différentes catégories d’armes (Tableau 1) (Bochnak 2003, p. 8, 9; Tab. 1).

Parmi 18 tombes avec des couteaux, 16 contenait des armes. Une analyse de la co-présence des couteaux longs dans les tombes contenant des armes montre que les couteaux ne sont pas exclusifs en relation avec aucune des catégories d’objets militaires : ils apparaissent dans les tombes avec des épées à un ou deux tranchants, mais ils se trouvent aussi dans celles qui sont équipées en fer de lance et umbo et l’autres, contenant un seul fer de flèche. Les couteaux considérés apparaissent aussi dans les tombes dépourvues d’armes. La co-présence des couteaux avec toutes les catégories d’armes semble indiquer que leur fonction devait différer du rôle qu’avaient ces objets militaires, vu que les cas de co-présence, dans la même tombe, des armes de la même catégorie (sauf les fers de lance et les fers de flèche) sont extrêmement rares.

Dans cette tentative de définir la fonction des couteaux longs, la présence des ossements d’animaux dans certaines tombes avait une importance capitale. On ne peut pas exclure une hypothèse selon laquelle les couteaux serviraient par exemple d’un outil à dépecer un animal, nécessaire aussi bien chez soi qu’à la chasse. Un couteau à plusieurs fonctions constituait probablement un élément supplémentaire de l’équipement de guerrier, mais on manque des preuves pour affirmer qu’il avait une fonction d’arme, égale à celle d’une épée ou d’une lance. La présence d’un couteau dans une tombe peut servir d’indice de la fonction sociale du mort, mais la vérification d’une telle hypothèse n’est pas possible actuellement (Bochnak 2003).

 

 

L’inventaire avec un couteau

Épée

Umbo

Pointe de lance

Chronologie

  •  

Ciecierzyn, t. 70;

À deux tranchants

l

l

A2/A3

  •  

Kras zewo, t. 13;

À deux tranchants

l

l

A2

  •  

Dobrzankowo, t. 32;

À un tranchant

?

l

A2

  •  

Kamieńczyk, t. 156;

À un tranchant

l

l

A3

  •  

Lemany, t 36

 

l

l

A3

  •  

Niechmirów-Mała Wieś, t. 484;

 

?

l

A3

  •  

Oblin, t. 128a;

 

l

l

A2

  •  

Siemiechów, t. 67;

 

l

2 pointes de lance+flèches

A3

  •  

Wesółki, t. 36;

 

l

l

A3

  •  

Warszawa-Wilanów, t. 3;

 

 

2 pointes de lance

A2/A3

  •  

Dobrzankowo, t. 12;

 

 

l

A2

  •  

Bełcze, t. 2;

 

 

l

A1

  •  

Ciecierzyn, t. 53;

 

 

l

A2

  •  

Ciecierzyn, t. 63;

 

 

l

A3

  •  

Osnówka, tombe;

 

 

l

A3/B1 ou B1

  •  

Ciecierzyn, t. 12;

 

 

flèches?

A1/A2

  •  

Varsovie-Wilanów, t. 90;

 

 

 

A2

  •  

Zadowice, t. 154;

 

 

 

A1

Tablea u 1. Co-présence des couteaux longs dans les tombes contenant des armes.

 

L’étude des ensembles d’armes peut apporter des résultats fort intéressants, aussi quand dans les analyses de « Waffenkombinationen », nous ne prendrons pas en considération que la présence même d’une catégorie d’armes dans le sens général (épée, lance, etc.), mais quand nous nous concentrerons sur la co-existence des types concrets d’objets militaires.

Prenons comme exemple les umbos à l’appendice, assez fréquents dans la culture de Przeworsk de la période préromaine précoce, et rencontrés aussi dans d’autres régions du Barbaricum de l’Europe centrale. On suppose que ces umbos pouvaient être utilisés dans le combat aussi comme une arme offensive. Un tel emploi de l’umbo à ergot dans la période romaine est confirmé par Tacite, dans un fragment relatif aux guerriers bataves faisant partie des auxiliaires dans la bataille de Mons Graupius en Calédonie à l’an 83 (Tacitus, De vita et moribus Iulii Agricolae, 36) (Godłowski 1992, p. 80 ; Adler 1993, p. 247 ; Kontny 2001, p. 120).

L’action de piquer et de repousser l’ennemi avec un bouclier peut être efficace dans une lutte à proche distance, corps à corps, mais elle perd de son importance quand les adversaires sont un plus éloignés les uns des autres, comme par exemple quand ils utilisent des épées et la plupart des coups sont des larges coupures larges.

Mais, la façon offensive d’utiliser des umbos à appendice peut-elle se refléter dans les panoplies trouvées dans les tombes ?

Parmi 16 tombes de la culture de Przeworsk contenant des umbos à ergot, dans deux seulement se trouvaient aussi des épées à deux tranchants, et à chaque fois, il s’agissait des objets à une lame étroite et un pointe aiguë, adaptée à férir des coups à l’estoc pendant le combat, aussi corps à corps. Cette tendance, ou plutot régularité est aussi visible sur un échantillon plus vaste. Sur le territoire du Barbaricum de l’Europe centrale, les umbos à ergot se trouvent habituellement dans les ensembles contenant des épées à un tranchant, on les rencontre aussi dans les tombes sans épées. Les épées à deux tranchants apparaissent le plus souvent dans les tombes contenant des umbos dépourvus d’ergot (Bochnak 2004, p. 25). La fonction offensive des umbos à ergot dans le combat corps à corps est nettement confirmée par le fait que les objets de ce type n’apparaissent presque jamais dans les trouvailles contenant des éperons. Parmi 144 tombes avec des umbos à ergot, provenant de tout le terrain du Barbaricum européen de la période préromaine précoce, trois à peine contenaient aussi bien des fers de boucliers que des éperons.

A titre de conclusion, nous pouvons avancer une affirmation de l’utilité de méthodes statistiques dans les analyses de panoplies. Il faut pourtant retenir que l’image que nous créons uniqument à partir des matériaux sépulcraux est fortement déformée et qu’elle ne correspond pas à la réalité d’autrefois. Il faut admettre qu’une tombe de guerrier n’est qu’un reflet faible et illusoire d’une panoplie de guerrier.

 

 


 

 

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