Pour l’espace qui fait notre objet d’étude, de même que pour toute l’aire intracarpatique, on ne dispose pas de très nombreuses preuves concernant les habitats celiques. On a mis en évidence des traces d’habitat celtique dans les localités suivantes: Vermeş, Herina, Matei ou Miceştii de Câmpie, mais celles-ci sont limitées pour le moment à l’apparition sporadique de la céramique spécifique, modelée à la roue, parfois en association avec des fragments travaillés à la main.
Vu que les recherches dans les habitats manquent, certaines données sur la densité et la manière de vivre de la population celtique établie dans cette zone, ont été obtenues tout en faisant une étude sur l’étendue des nécropoles et sur le contenu des tombeaux. De cette façon, quant au cimetière de Fântânele-„Dâmbul Popii”, le plus grand des plus connus, on a enregistré environ 100 tombeaux. Prenant comme point de départ la conclusion que la datation chronologique des complexes comprend toute la période où la présence celtique en Transylvanie a été prouvée, plus exactement depuis la fin du IVe s. av. J.-Chr. jusqu'à peu près pendant la première moitié du IIe s. av. J.-Chr., approximativement 150 ans, on apprécie que, selon les données acquises du cimetière, l’habitat comprenait une population réduite, tout au plus qnelques dizaines de membres. Les autres nécropoles comptent un nombre beaucoup plus réduit de tombeaux.
D’autre part, les habitats semblent emplacés à petite distance les uns des autres. Pour preuve, à Fântânele on a établi trois points contenant des découvertes funéraires, à une distance qui ne dépasse pas 5-6 km., à savoir „Dâmbul Popii”, „Livada” et „La Gâţa”. Par dilleurs on a enregistré d’autres apparitions du même type à la limite du village de Zoreni. Par conséquent, le grand nombre de cimetières sur une surface restreinte indique une concentration des communautés celtiques, ces dernières ayant en revanche une population réduite. Les mobiliers funéraires peuvent offrir plus d’informations concernant les occupations quotidiennes des membres des communautés et démontrer la stratification sociale.