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ARHEOLOGIA DIN TRANSILVANIA
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7 th International Colloquium of Funerary Archaeology

Al 7-lea Colocviu internaţional de arheologie funerară

Topic : “The society of the living – the community of the dead” (from Neolithic to the Christian era)

Tema: „Societatea celor vii”- „comunitatea celor care dorm” (din neolitic la epoca creştină)

Sibiu 6-9 october / octombrie 2005

Panoplie de guerrier et tombe de guerrier. Problème de la pertinence des trouvailles sépulcrales (d'après des exemples de culture de Przeworsk au IIe-Ier s. av. J.C.) (abstract)

Tomasz Bochnak (Pologne)

La coutume de déposer l’armement dans les tombes provenant des cultures de Barbaricum de l’Europe Centrale est considérée comme un des éléments empruntés à la culture de La Tène. Très souvent, à partir de panoplies trouvées dans les tombes, on entreprend des analyses compliquées de la fréquence des types respectifs d’armement. On compare minutieusement les quota des guerriers avec un équipement complet, de ceux munis seulement d’une épée ou d’une pointe de lance.
Il faut pourtant rappeler que le simple transfert des données fournies par les cimetières dans le « monde des vivants » risque d’entraîner de multiples erreurs.
Dans la présente communication, je voudrais mentionner plusieurs facteurs qui sont à l’origine d’un décalage entre « lebende Kultur » et « entdeckte Kultur ». Je me concentrerai sur des exemples de la culture de Przeworsk datant de la période pré-romaine précoce, mais j’admets que la plupart des considérations ici présentées restent valables aussi par rapport aux autres cultures et aux autres cadres chronologiques.
La présence des objets militaires dans une tombe peut ne pas découler forcément des croyances et des idées résultant d’un seul domaine de la vie spirituelle propre à la culture analysée. Nous ne pouvons pas exclure que la coutume, que nous observons dans les trouvailles archéologiques, de déposer des armes dans les tombes, reflète en réalité plusieurs croyances relatives aux différentes sphères de la vie spirituelle.
Il semble que la présence de l’armement dans les tombes peut témoigner d’au moins deux éléments des croyances s’appuyant sur des motivations distinctes :
1. Les armes constituaient une des marques du statut social et matériel du défunt. L’armement mis dans la tombe appartenait vraisemblablement au mort, mais sa composition pouvait ne pas être représentative par rapport à la panoplie propre à une société donnée.
2. Les armes étaient liées au rite funéraire et elles pouvaient avoir un rôle magique assurant la protection contre le pouvoir supposé du défunt. Cette fonction est parfois attribuée aux objets aigus et tranchants enfoncés dans la cavité funéraire. Les objets utilisés aux besoins d’un tel rite n’appartenaient pas nécessairement au défunt..
Si l’on analyse le premier cas, il faut remarquer que la possibilité de reconstruction des panoplies à partir des trouvailles de nécropoles DÉPEND des facteurs suivants :
1. Le rang varié des catégories d’armes, dont seulement quelques-unes pouvaient être traitées comme attribut de la position sociale qui justifiait l’équipement de la tombe du guerrier.
2. Les principes de l’équipement funéraire propre aux membres particuliers de la population d’une culture précise, en fonction du sexe, de l’âge, du statut social, de la position dans le groupe guerrier, etc. Les possibilités de la reconstruction des principes qui déterminaient le rite funéraire dans l’antiquité sont très limitées.
1. Les coutumes locales de l’équipement funéraire qui sont limitées à la population exploitant une nécropole donnée. La richesse des dons funéraires dépendait probablement de la possibilité d’utilisation du fer. Dans certaines nécropoles de la culture de Przeworsk, on constate l’absence de pièces d’armement précises, par exemples des boucliers.
2. Une possibilité potentielle de l’emploi des armes fabriquées entièrement en matières organiques.
3. La composition de l’équipement funéraire qui sert d’objet à l’analyse des « combinaisons d’armes » est fortement influencée par le caractère du rite funéraire. Pendant la destruction rituelle de l’équipement du guerrier, certains menus objets comme rivets d’ umbos, des pièces métalliques de fourreaux d’épées à un tranchant pouvaient être abandonnées et rester dans l’ustrinum pendant l’incinération d’un autre défunt et se retrouver ensuite dans l’inventaire d’une autre tombe.
Les trois premiers facteurs constituent un trait typique de la population utilisant une nécropole précise et ce sont eux qui décident de la forme de la « culture découverte » dont nous faisons connaissance. Ils font aussi que des données résultant d’une étude de l’armement d’une culture ne doivent pas toujours comparées sans restriction et considérées comme repère par rapport au matériel d’une autre unité culturelle, dont la population s’appuyait sur d’autres principes, entre autres ceux qui concernaient les rites funéraires et les attributs relatifs à la position sociale du guerrier. On peut supposer que la fonction des éléments considérés ci-dessus n’était pas fixe, mais qu’elle changeait avec le temps, par exemple à cause de l’extension de la technologie de réduction de minerais de fer.
Toute définition du pourcentage des « formations de guerriers » particulières à partir de la composition des tombes contenant des armes est vouée à des déformations sérieuses résultant des principes liés au rite funéraire.

 

International Union for Prehistoric and Protohistoric Sciences

(UISPP)

The 30th comission

"Lucian Blaga" University Sibiu

Research Centre:

„BRUKENTHAL” National Museum

SIBIU

History Museum (MNBS)

Directia judeţeană pentru Cultură, Culte şi Patrimoniul Cultural Naţional Sibiu

(DJCCPCNJS)

 

For further information, please contact:


Prof.univ.dr. Sabin Adrian Luca: E - mail: sabinadrianluca@hotmail.com

Dr. Valeriu SIRBU: E - mail: valeriu_sirbu@yahoo.co.uk